Action généreuse de solidarité pour les réfugiés d'Ukraine... Et les autres ?

Pourquoi pas de drapeau de la Palestine, du Yémen, des forces Kurdes, de Chypre pays de l’UE occupé par la Turquie depuis 1974, du Venezuela,  de la Syrie, du Soudan, de la Centrafrique de la RD du Congo, d’Afghanistan, de la Birmanie, de l’Érythrée, de la Somalie et du soudan.

Y a t-il eu des drapeaux de l’Irak tant en 1990 lors de la guerre du golf qu’en 2003 quand les USA on envahis l’Irak alors que la France dénonçait cette invasion par les voix de Jacques CHIRAC et Dominique de VILLEPIN à l’ONU.

Aider les réfugiés est une chose soutenir un régime en est une autre.

A Bourg-la-Reine la solidarité est donc sélective.

Question sur quel critère ?

Mais voilà, de quelle Ukraine parle-t-on ?

Ukraine : les masques de la révolution
Mention spéciale au prestigieux Prix Europa, Berlin (2eme prix)

Lundi 1er février à 22h35 sur Canal+ dans Spécial Investigation

Un regard américain sur notre documentaire “Ukraine : les masques de la révolution” sur le site Consortium News (ce site est dirigé par Robert Parry, une légende du journalisme d’investigation américain. C’est lui qui a révélé pour Associated Press et Newsweek, le Iran Contragate donnant naissance à l’historique Commission Kerry. En 2015, son site, Consortium News a reçu le prestigieux IF Stone Award) :

“Les Américains n’ont pas été informés de la vilaine réalité de la révolution ukrainienne en 2014 (…) qui a installé un régime soutenu par les Etats-Unis, farouchement anti-Russe, appuyé par des groupes armés néo-nazis. Mais un documentaire français a osé exposer cette dure réalité “ Consortium News

Ukraine : les masques de la révolution

Sans eux, la révolution ukrainienne n’aurait jamais triomphé.

En février 2014, des groupes paramilitaires ont affronté la police au coeur de Kiev et ont fait fuir le président Yanoukovitch. Ils ont installé un nouveau gouvernement.

Dans le récit médiatique communément admis, ils ont été présentés comme les héros de la révolution. Ils étaient du bon côté de la barricade. En fait, il s’agissait de corps francs d’extrême droite, désormais lourdement armés.

Ils s’appellent Secteur Droit, Azov ou Svoboda. Ils ont créé de véritables armées parallèles, largement incontrôlées. A Odessa, en mai 2014, ils ont commis un massacre de masse sans être sanctionnés. 45 personnes brûlées vives. Un massacre passé sous le radar.

Comment a-t-il pu nous échapper ? Pourquoi les démocraties occidentales n’ont-elles pas fait entendre leur voix ?

Sans doute parce que les milices nationalistes ukrainiennes jouaient les soldats supplétifs dans une guerre beaucoup plus large. La révolution ukrainienne a été soutenue massivement par la diplomatie américaine.

Dans la nouvelle guerre froide Russie-USA, l’Ukraine est un pion décisif dans une stratégie de contention de Poutine.

“Les masques de la révolution”, de Paul Moreira, explore cette zone restée aveugle.

Après ces informations et sans remettre en cause la nécessaire solidarité pour tous les réfugiés du monde, je repose la question sur quel critère cette solidarité particulière qui justifierait les drapeaux Ukrainiens au fronton de la mairie ?

Jean-Pierre LETTRON