En mai, fais ce qu'il te plaît.

A Bourg-la-Reine pour la majorité, c’est toujours le mois de mai.
Les projets sont élaborés dans des bureaux fermés à double tour et une fois ficelé, on les propose au vote des élus, sachant que normalement la majorité aura le doigt sur la couture du pantalon pour voter comme le maire le demande.

Mais voilà, cette façon de faire a des limites. Cette limite, c’est la dignité humaine qui est présente chez tout le monde, élu de la majorité compris. Le mois de mai est propice, nous le savons, à la contestation tant locale que nationale. Le mépris envers les élus et les citoyens et la mise à mal de la démocratie par ceux qui sont au pouvoir creusent le lit des extrêmes et la montée de la violence politique.

En fait les gouvernants locaux et nationaux exercent leur pouvoir sans réflexion. Leur seul but est de diriger en maintenant les oppositions au fond du trou.

Il est vrai qu’une partie des oppositions a donné au pouvoir les bâtons pour se faire battre. Cette opposition en fait, se conduit comme les gouvernants, elle pense n’être que la seule et unique opposition et que sa pensée est la seule possible. Cette opposition est, elle aussi responsable de la montée des extrêmes.

Comme le disait Elie WEISEL , prendre parti et nécessaire. La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime.

Alors la Bourg-La-Reine, ils sont où les citoyens de gauche pour s’opposer à la majorité de droite ?
Parce qu’aller au cul du camion, chercher ses légumes et ses fruits ne suffit pas pour contrer la vision autoritaire du maire.

Pour la gestion de la ville, prendre parti est l’enjeu des prochains mois pour une ville et un pays respectueux de la volonté populaire.

Jean-Pierre LETTRON