Ce 11 novembre 2017 à regroupé cette année encore ceux qui souhaitaient commémorer LA FIN de la guerre de 14-18 et honorer la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour défendre le territoire national, la Nation et la République.

Encore une fois la gauche Réginaburgienne brillait par sa faible présence, seul Pierre Ouzoulias notre nouveau Sénateur, Christophe Bonazzi et moi même comme chaque année étions présents. Le hasard du parcours du cortège à 100 mètres du cimetière a voulu que nous en croisions quelques uns qui faisaient leurs achats BIO dans un garage privé transformé en lieu de vente. Tant que les petits intérêts individuels de ceux qui « se disent à gauche » priment sur le rôle de Citoyen et l’exercice exigeant de la citoyenneté, la crédibilité de la gauche auprès des Réginaburgiens ne risque pas d’être reconnue à sa juste valeur, car par leur pratique ils ont noyé les représentations collectives et la solidarité nationale chère à la gauche dans les eaux glacées du calcul égoïste !
C’est bien parce que OUI les commémorations sont celles de la fin des guerres, du retour à la Paix et non pas la glorification de la barbarie, que les Républicains des deux rives se doivent de les perpétrer.
Jean-Pierre LETTRON

Ci-dessous le discours de Jean-Paul GILLYBOEUF, représentant de la Légion d’honneur à Bourg-la-Reine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Gillyb%C5%93uf

Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Maire,
Mesdames et messieurs les membres du Conseil Municipal,
Commandant,
Mesdames et Messieurs les présidents des associations,
Mesdames et Messieurs les représentants des Corps constitués,
Mesdames et Messieurs,
Chers enfants des écoles,

Nous commémorons aujourd’hui le centenaire de 1917. Cette année sera qualifiée d’année terrible de la Grande Guerre.
Les batailles qui se dérouleront au long de cette année seront aussi comme l’année précédente, particulièrement sanglantes. Les peuples marqueront une grande lassitude qui se manifestera par des grèves et des mouvements sociaux dans la population des pays protagonistes et par des mutineries sur le front. Les tentatives de paix échoueront.

S’inquiétant de l’arrivée des Américains dont ils ont contribué à l’entrée en guerre par les attaques sous-marines, les Allemands voudront renforcer rapidement leurs actions sur le front de l’ouest. Pour cela, au vu de la situation interne en Russie, ils faciliteront le voyage en train de Lénine afin qu’il rejoigne son pays à partir de la Suisse, en espérant ainsi obtenir le désengagement de la Russie. Cela aboutira de fait à une signature d’armistice en décembre et au traité de paix de Brest-Litovsk en mars 1918.

Les Américains entreront en guerre et leur exemple va entraîner une amplification de la mondialisation du conflit avec l’engagement du Panama, de Cuba, de la Grèce, du Brésil et de la Chine. Par ailleurs du côté du Moyen- Orient, la révolte arabe contre l’empire ottoman allié des Allemands, gagnera du terrain, et la déclaration Balfour soutenant « l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif» ‘changera la configuration dans cette région.

Cette année sera le tournant de la guerre et déterminera, avec tous ces événements, une grande partie de l’histoire du vingtième siècle. Ce siècle connaîtra des progrès scientifiques et technologiques fulgurants tout en étant le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité du fait de l’action violente des régimes totalitaires de toutes sortes qu’il a enfantés. La Der des ders, voulue par les dirigeants prussiens pour conquérir l’hégémonie, ne sera malheureusement que le début d’une guerre de trente ans, pourrait-on dire, puisqu’elle portera en elle les conditions qui conduiront à la Deuxième Guerre mondiale. Georges Clemenceau, le Tigre ou le Père la Victoire, en aura le pressentiment en écrivant Grandeur et misères d’une victoire après la fin du conflit.

Après cette terrible victoire, les pays européens ruinés perdront leurs places de premières puissances. Ce rôle sera repris par les États-Unis. Il risque désormais d’être contesté par la Chine. a cet antagonisme naissant s’ajoutent d’autres sources de conflits. Notons que la Terre n’a pas connu une année de paix depuis un siècle, sans oublier le terrorisme de l’état islamique, ainsi que les risques potentiels dont l’éclatement peut être favorisé par l’évolution climatique et les profondes modifications des zones de cultures, d’urbanisation, de vie qui peuvent en résulter, ou favorisé par le dévoiement du progrès technique et de la technologie censé améliorer nos conditions de vie mais détourné de son but. Pensons en particulier à la cyberguerre, aux fausses nouvelles dont la divulgation est amplement et rapidement diffusée par Internet et que la presse, toujours prompte à s’accaparer des vocables anglo-saxons, appelle fake news pour montrer qu’elle connait le sujet, pensons à la désinformation en général, qui fragilise les démocraties.

Face à tout cela et par respect pour la mémoire des disparus qui ont donné leur vie pour que nous vivions libres, il est fondamental :

  • de s’instruire pour pouvoir construire son propre jugement,
  • de faire preuve de civisme et de susciter et d’entretenir le sens des responsabilités et le sens du devoir qui est le meilleur garant du maintien des droits,
  • de rester vigilant face à l’endoctrinement et à la désinformation,
  • de ne pas baisser la garde en matière de moyens de défense et de sécurité,
  • de se comporter en citoyen et de défendre les valeurs de la République qui sont portées par la Nation.
  • Restons fiers d’être Français, mais sans arrogance. Que l’Europe vive en paix, ainsi que le reste du monde ! Vive la République à laquelle nous adhérons, vive la France éternelle !